Que sais-je pour juger?

Ne pas juger

Un père a eu l’idée d’envoyer ses enfants,
Chacun séparément, en d’autres circonstances,

Observer un poirier, loin de leur résidence.

Puis il a confronté leurs avis divergents.

 

Nathalie, en hiver, l’a trouvé décevant,
Et ses branches tordues paraissaient en souffrance.

Mais pour Luc, il était un signe d’espérance,

Rempli de bourgeons verts, au début du printemps.

Pour Joy, il présentait un visage éclatant,
Couvert de belles fleurs, exhalant sa fragrance,

Et de nombreux oiseaux, avec reconnaissance,

Rendaient à ses rameaux un hommage vibrant.

 

Paul a goûté ses fruits juteux et abondants.
Marie fut éblouie par sa magnificence

Quand octobre l’avait revêtu de garance,

Abreuvé de soleil et bercé par le vent.

 

« Vous avez tous raison », leur a dit à présent
Leur père, « Attention, jugez avec prudence !

En voyant de quelqu’un un instant d’existence,

Pensez qu’il a des fleurs, des fruits et des talents. »

 

Gérard Bohler.

 

Vous pouvez diffuser gratuitement ce poème à condition de ne pas le modifier et de citer le nom de l’auteur. Il est extrait du livret « Recherche la beauté », ISBN n° 978-2-9598866-1-4 et dont le contenu est protégé par le Copyright n°10714 - d0560c05e2c70433024afc4d39c0837887358765c5788e039c3f57f5d851ebe9

Que sais je pour juger

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